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InformationsPublié le 15 janvier 2024

Présentation du commandement Cyber

Le commandement Cyber est responsable des opérations dans le cyberespace et l’espace électromagnétique. Le cyberespace a une aura mystique tant il est complexe, intangible et omniprésent, que ce soit dans la vie quotidienne, la société ou l’armée. Vu les responsabilités qu’il assume, le commandement Cyber joue un rôle essentiel au sein de l’Armée suisse et constitue son centre névralgique, indispensable à son bon fonctionnement. Découvrez ce qu’il en est dans l’article qui suit.

Commandement Cyber, voilà un nom qui sonne bien et qui fait moderne. Ce nouveau commandement emploie plus de 700 personnes spécialisées dans les menaces provenant du cyberespace et de l’espace électromagnétique (CYBEEM) et dans la mise en place, la gestion et le développement des infrastructures TIC essentielles à l’engagement de l’armée. Il rassemble d’innombrables talents, dont les compétences dépassent largement le domaine cyber.

Importance du CYBEEM

Le terme cyber fait désormais partie de notre quotidien et pour de nombreuses personnes l’espace électromagnétique est désormais un concept à part entière aussi. Comprendre à quoi correspondent exactement ces deux espaces ? Impossible ! Les décrire ? Éventuellement, avec un peu d’imagination. Gérer les opérations qui s’y déroulent ? Une tâche gigantesque, que le commandement Cyber accomplit quotidiennement pour l’armée et ses partenaires du Réseau national de sécurité. En effet, c’est le CYBEEM qui permet l’échange de données et qui offre à la conduite la meilleure base de décision possible pour obtenir l’effet recherché. La vitesse à laquelle les données sont transformées en informations utilisables en dépend. Le commandement Cyber est donc d’une importance capitale, car il permet à l’Armée suisse d’avoir une longueur d’avance en matière de connaissances et de décision grâce au réseau intégré de capteurs, de renseignement, de conduite et d’action (CRCA).

Aujourd’hui, des attaques de tous types ont lieu quotidiennement dans le cyberespace, y compris contre l’Armée suisse. Cette dernière est donc soumise constamment à des défis et s’engage tous les jours pour protéger ses infrastructures TIC indispensables à l’engagement. Cette protection requiert un suivi rigoureux de la situation dans le cyberespace et l’espace électromagnétique.

Tâches du commandement Cyber

La protection n’est pas le seul impératif. L’armée doit aussi être capable de mener ses propres actions dans le cyberespace et l’espace électromagnétique. Le commandement Cyber est responsable de la planification et de la conduite technique des opérations de guerre électronique (GE), en localisant par exemple les systèmes adverses qui envoient des signaux radio ou en détruisant les infrastructures de communication d’un adversaire potentiel.

Le commandement Cyber travaille d’arrache-pied pour mettre en place la nouvelle plateforme de digitalisation (NDP). En tant que système nerveux central de l’armée, la NDP permettra à l’avenir de standardiser les échanges de données en les adaptant aussi aux besoins des différentes formations de l’armée et des partenaires externes du Réseau national de sécurité, afin de parvenir à une compréhension commune de la situation.

En plus de ses spécialistes et du corps des militaires de carrière, le commandement Cyber comprend aussi la brigade d’aide au commandement 41. Grâce aux connaissances et au savoir-faire de ses 11 500 cadres et soldats de milice, cette brigade accomplit toutes les activités et gère les infrastructures qui garantissent la capacité de conduite de l’armée et de la gestion nationale des crises. L’élément de milice du commandement Cyber dirige les installations de conduite, crée et gère des réseaux de communication résistant aux crises, pilote des centres de calcul et surveille en permanence l’espace aérien avec des radars.

Que ce soit sur le plan technologique ou du personnel ou grâce à de nouvelles doctrines, le commandement Cyber ne veut pas seulement être en phase avec son temps, mais aussi faire figure de précurseur. Les connaissances pointues, la capacité de décision et le système nerveux central de l’armée constituent le produit quotidien commun des militaires de milice et du personnel professionnel du commandement Cyber pour la sécurité de la Suisse.