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Une formation militaire à la conduite avec certificat universitaire

Le stage de formation de commandement d’unité 3/22, d’une durée de quatre semaines, se poursuit à l’École centrale à Lucerne jusqu’au 16 septembre 2022. Pour la première fois, les militaires qui y participent peuvent obtenir un certificat universitaire. Ils sont 18 à profiter de cette possibilité de lier leurs capacités de conduite dans les mondes civil et militaire.

07.09.2022 | Communication Défense, David Marquis

Participantes et participants au stage de formation de commandement d’unité lors d’une leçon théorique à l’UNILU.
Participantes et participants au stage de formation de commandement d’unité lors d’une leçon théorique à l’UNILU. ©VBS/DDPS, Stefan Meienhofer

Au sein de l’Armée suisse, les personnes qui souhaitent assumer le commandement d’une unité – en général une compagnie – doivent accomplir le service pratique, payer leurs galons et suivre un stage de formation à la conduite de quatre semaines à l’École centrale à Lucerne. En étroite collaboration avec l’Université de Lucerne (UNILU), il est désormais possible d’obtenir un Certificate of Advanced Studies (CAS) in Decisive Leadership dans le cadre de ce stage.

Un écosystème du leadership à Lucerne

« Nous collaborons depuis longtemps avec l’armée », explique Claudio Zihlmann, responsable du programme à l’UNILU. « Pour nous, c’est réjouissant de pouvoir aider à transférer la compréhension militaire de la conduite dans l’univers civil. » Le programme en question est le Master of Advanced Studies (MAS) in Effective Leadership, auquel la Formation supérieure des cadres de l’armée contribue depuis un certain temps en donnant un cours axé sur la pratique. Le nouveau CAS peut être comptabilisé dans le cadre de ce MAS. « Grâce à ces filières d’études communes, nous avons établi un véritable écosystème du leadership dans la région de Lucerne », relève Claudio Zihlmann.

Une situation gagnant-gagnant

Sur les 49 militaires qui suivent le stage de formation de commandement d’unité 3/22, 18 ont décidé d’accomplir le CAS in Decisive Leadership. Le commandant du stage de formation, le colonel EMG Christophe Lehmann, ne cache pas sa satisfaction : « Comme, actuellement, seuls les futurs commandants et commandantes d’unité disposant déjà d’un diplôme d’une haute école sont admis, ce chiffre est réjouissant. À l’avenir, on devrait toutefois aussi pouvoir accepter des personnes sur dossier. » Selon lui, la nouvelle filière d’études est une situation gagnant-gagnant : l’armée tire profit des connaissances supplémentaires que les commandantes et commandants acquièrent à l’UNILU. De leur côté, ces derniers reçoivent une reconnaissance civile des compétences de conduite qu’ils ont développées à l’armée. De plus, ils ont la possibilité de poursuivre les autres certificats et le MAS in Effective Leadership de l’UNILU avec des cadres issus de l’économie privée et de l’administration publique.

La formation militaire valorisée

Le colonel EMG Lehmann souligne que le nouveau certificat est idéal pour les futurs commandants et commandantes d’unité, car il leur permet de lier la formation militaire à la conduite au perfectionnement académique en leadership. En effet, dans le cadre du CAS, l’UNILU comptabilise l’intégralité de l’expérience du commandement acquise à l’armée. Cela montre à quel point la formation militaire à la conduite est valorisée par l’université. De plus, les militaires peuvent non seulement profiter de la durée compacte de la formation pour le CAS, mais aussi compenser les coûts induits au moyen de l’indemnité de formation qu’ils reçoivent en tant que cadres en paiement de galons.

Un bilan intermédiaire positif

Pour les participantes et participants, le premier bilan intermédiaire est également positif. Ainsi, le premier-lieutenant Andreas Franz Schwab relève que le CAS fait le lien entre ses compétences en matière de commandement et sa profession civile. En d’autres termes, son perfectionnement militaire lui donne un avantage tactique sur le marché du travail. Son camarade, le capitaine Tobias Käch, se montre lui aussi très satisfait : « Les expériences provenant de la formation militaire à la conduite sont aussi utiles dans la vie civile. Le CAS permet d’encourager le transfert des processus de conduite de l’armée dans l’univers civil et d’obtenir un certificat reconnu sur le plan civil. »


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