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L’armée équipe les Forces terrestres pour l’avenir

Les Forces terrestres de l’Armée suisse seront plus mobiles, plus modulaires et plus homogènes. Cela améliorera leurs capacités face à des conflits hybrides avec des contextes d’engagement plus complexes et contre des acteurs différents. L’armée s’adapte à ce large éventail de menaces avec des systèmes modernes. Les Forces terrestres pourront ainsi continuer à protéger la Suisse et à préserver son intégrité territoriale.

03.01.2023 | Communications défense, Roland Studer

Mortier 16 sur véhicule porteur Piranha IV. ©VBS/DDPS, Philipp Schmidli

Les chars de grenadiers, les véhicules de commandant de tir et d’exploration ainsi que les chars de combat et les obusiers blindés atteindront la fin de leur durée d’utilisation prévue entre 2023 et 2034. L’Armée suisse développera ses capacités spécifiques avec des systèmes modernes, afin que les Forces terrestres restent capables de faire face à un large éventail de menaces et de dangers.

Engagements en terrain bâti

La forme des conflits a changé et continuera d’évoluer à l’avenir. Les menaces dites « hybrides » comprennent aussi bien des actions de groupes armés non étatiques qu’une agression militaire par des acteurs étatiques. De tels conflits ne se livrent pas uniquement au sol, mais aussi dans les airs, dans l’espace exoatmosphérique, dans le cyberespace et dans l’espace de l’information. En ce qui concerne les Forces terrestres, ’armée s’attend à ce que les engagements militaires se déroulent principalement dans des zones construites et densément peuplées, car c’est là que se trouve la majorité des cibles potentielles pour la partie adverse. En Suisse, ces espaces urbains et ces agglomérations tendent à fusionner pour former des centres urbains de plus en plus grands. Cela complique les actions militaires à grande échelle menées par des brigades mécanisées fermées.

Pour pouvoir s’imposer dans cet environnement d’engagement et de conflit complexe, les forces terrestres agiront dans le futur au sein de formations d’engagement aussi autonomes que possible, qui seront plus mobiles, plus modulaires et dotées d’un équipement plus homogène. Les systèmes disponibles actuellement ne sont que partiellement ou pas du tout adaptés à cette situation.

Des Forces terrestres plus homogènes, plus mobiles, plus connectées

Par « modulaires », on entend des formations d’engagement panachées qui peuvent être composées en fonction de la situation sur le principe du jeu de construction. Cela améliore leur efficacité, leur liberté d’action et leur capacité d’adaptation. Par « mobiles », on entend des véhicules, protégés ou non, qui se déplacent en fonction de la menace partout où leur action est nécessaire. Dans ce domaine, les progrès technologiques permettent l’utilisation accrue de véhicules à roues, qui sont néanmoins dotés d’un haut degré de protection et équipés d’un armement approprié. « Connectées » signifie qu’à l’avenir, les Forces terrestres intégreront plus systématiquement les capteurs et les effecteurs dans un réseau afin d’obtenir l’effet requis rapidement et avec précision. En bref : par rapport à aujourd’hui, les Forces terrestres seront équipées de systèmes plus légers, qui seront mobiles et polyvalents tout en étant bien protégés.

Financement par le budget de l’armée

Aucun financement spécial n’est prévu pour le développement des Forces terrestres. Le Conseil fédéral a décidé de couvrir les investissements nécessaires de 5,5 à 6 milliards de francs par le budget de l’armée. De plus, le Conseil fédéral entend renouveler les moyens des forces terrestres par étapes au cours des prochaines années. Cependant, les Forces terrestres ont déjà commencé à mettre en œuvre le développement de leurs troupes. Dans les années à venir, elles combleront les lacunes actuelles du réseau intégré de capteurs et d’effecteurs avec des drones tactiques, le système d’exploration tactique TASYS et le mortier 12 cm. En outre, avec le char de grenadiers à roues « Piranha », les Forces terrestres ont délibérément choisi une plate-forme uniforme, également pour les sapeurs de chars, et déjà introduite dans l’armée, qui permet d’exploiter les synergies, notamment dans le domaine de la maintenance.

Des moyens de pointe contre les menaces modernes

Les premiers pas vers l’avenir des Forces terrestres ont ainsi été faits. Un avenir dans lequel elles continueront à remplir leurs multiples missions et à utiliser leurs capacités pour protéger la population, défendre la Suisse avec des moyens modernes en cas de conflit armé et soutenir efficacement les autorités civiles. La sécurité de notre pays et de ses habitants contre un large éventail de menaces et de dangers est ainsi garantie.

Conception de l’avenir de l’armée

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L’armée a édité une brochure qui reprend ses trois rapports de base sur le développement de la défense aérienne, des troupes terrestres et du domaine Cyber. Intitulée « Conception de l’avenir de l’armée », elle explique succinctement comment l’armée entend augmenter ses capacités et ce qu’elle a planifié jusqu’à présent pour ce faire. Elle esquisse également ce qu’elle a l’intention de mettre en œuvre et dans quel délai.

Conception de l’avenir de l’armée

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