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« Le F-35A participe à la sécurité de la Suisse »

Le Conseil fédéral a décidé d’acheter 36 avions de combat de type F-35A du constructeur américain Lockheed-Martin. Le F-35A l’a emporté de loin sur ses concurrents en affichant à la fois l’utilité globale la plus élevée et le coût total le plus bas. Le F-35A est un avion polyvalent extrêmement bien adapté au service de police aérienne. C’est ce que vous apprendrez entre autres à la lecture de l’article qui suit.

14.02.2022 | Nadine Schröder, Communication armasuisse

L’acquisition et l’exploitation du F-35A sont financées par le budget de l’armée.
L’acquisition et l’exploitation du F-35A sont financées par le budget de l’armée. ©VBS/DDPS, Aldo Wicki

Missions

Le F-35A participe à la sécurité de la Suisse. Des avions de combat performants sont nécessaires, ne serait-ce que pour le service de police aérienne. Ils doivent pouvoir atteindre rapidement des altitudes d’engagement et des vitesses élevées pour déployer des mesures de police aérienne contre des aéronefs qui n’observent pas les règles du trafic aérien. Le F-35A convient remarquablement bien au service de police aérienne : il combine de très grandes capacités de vitesse ascensionnelle et d’accélération avec une réserve importante de carburant. En plus de monter et d’accélérer rapidement, le F-35A a aussi la capacité de voler très lentement si nécessaire. Cela lui permet, par exemple, d’identifier visuellement des aéronefs plus lents, comme des avions de ligne, d’affaires ou de tourisme, et d’escorter jusqu’à l’atterrissage des aéronefs en détresse ou qui n’observent pas les règles du trafic aérien. Outre de posséder de très bonnes capacités de vol, cet avion est équipé de capteurs modernes qui lui permettent d’acquérir par tous les temps et de nuit des informations fiables. Il est déjà utilisé par d’autres armées de l’air européennes pour des missions de police aérienne. Les avions de combat sont un moyen d’intervenir contre des menaces multiples et ils le resteront aussi dans le futur. Le F-35A, un avion de combat de la cinquième génération, remplit sa mission principale - à savoir la défense et la protection de l’espace aérien - de manière nettement plus efficace que des appareils conventionnels. Les nombreuses informations acquises grâce aux nombreux capteurs dont l’avion est équipé permettent aux pilotes de prendre rapidement des décisions, par exemple sur les manœuvres aériennes tactiques ou l’engagement d’armes. La supériorité en matière d’information et la compréhension de la situation sont des facteurs importants pour se mesurer à un adversaire moderne. Par ailleurs, le F-35A est capable d’accomplir des missions d’exploration depuis les airs et d’appuyer les troupes au sol avec des munitions de précision. Associé au système de défense sol-air de longue portée Patriot, le F-35A permet une défense aérienne intégrée.

Technologies

Avion de combat de la cinquième génération, le F-35A possède un grand avantage technologique sur ses adversaires. Il dispose en effet de capteurs modernes et très efficaces. Ceux-ci sont entièrement interconnectés et les informations qu’ils peuvent obtenir sont présentées de manière claire au pilote. Le F-35A acquiert ainsi la supériorité en matière d’information, ce qui permet aux équipages d’avoir une excellente vue d’ensemble de la situation. De plus, sa conception le rend difficile à détecter et à combattre. Ces qualités associées à son fonctionnement relativement simple entraînent des modifications au niveau du contenu des entraînements et permet ainsi aux pilotes de réduire leur nombre d’heures de vol par rapport aux avions de combat conventionnels. L’avance technologique dont cet avion bénéficie perdurera ; cela est important dès lors qu’il est prévu de l’utiliser jusque dans les années 2060.

Sécurité d’approvisionnement

L’efficacité de son utilisation et l’aspect avantageux de sa maintenance permettent une sécurité d’approvisionnement élevée. Cela s’explique par le fait que le F-35A est un des avions les plus produits et qu’en Europe également, un très grand nombre d’États utilisent cet avion comparé à d’autres avions de combat. Près de 700 appareils de type F-35 ont déjà été produits. Plus de 3000 F-35 doivent être engagés dans le monde dans un avenir plus ou moins proche. Quatorze États, dont huit en Europe, ont déjà commandé cet avion, ce qui réduit les risques de dépendance des différents États, donc de la Suisse. Quant à son utilisation et à sa maintenance, elles seront entièrement confiées en Suisse à du personnel helvétique. Avec le F-35A, la souveraineté sur l’espace aérien ainsi que l’instruction et les entraînements peuvent être assurés pendant au moins six mois en cas de fermeture totale des frontières et, par conséquent, de difficultés d’approvisionnement en pièces de rechange.

Économie

Lockheed Martin a soumis un programme d’affaires compensatoires pour le F-35A. Parmi les divers projets figurent notamment la fabrication de verrières aéronautiques, la maintenance des réacteurs et la construction d’un centre cyber pour la détection des cybermenaces. Les projets d’affaires compensatoires sont développés en permanence et répartis au niveau régional. Enfin, l’acquisition du F-35A permettra, compte tenu des investissements, des travaux d’entretien et des projets d’affaires compensatoires, d’assurer en Suisse pendant les décennies à venir des centaines de postes de travail et de places de formation pour du personnel hautement qualifié.

Coûts

Lors de l’évaluation, le F-35A a obtenu le meilleur résultat en termes de coûts d’acquisition et d’exploitation, tout en affichant l’utilité globale de loin la plus élevée. Ses coûts d’acquisition sont conformes au cadre financier fixé dans l’arrêté de planification que le Parlement a adopté et que le peuple a accepté en votation. Les coûts globaux d’acquisition et d’exploitation du F-35A s’élèvent à quelque 15,5 milliards de francs sur 30 ans ; les coûts d’exploitation sont environ deux fois plus élevés que les coûts d’acquisition. Cette constatation est basée sur les offres, les calculs effectués lors du processus d’évaluation et les expériences faites pour l’exploitation des avions de combat engagés actuellement en Suisse. Enfin, l’acquisition et l’exploitation du F-35A sont financées par le budget ordinaire de l’armée.

Sécurités

Le programme F-35A est placé sous la supervision globale et transparente du Congrès américain et du ministère américain de la défense. La Suisse en tire également profit. Car elle acquiert les avions par l’intermédiaire du programme Foreign Military Sales (FMS) de l’État américain et, par conséquent, aux mêmes conditions que celles qui s’appliquent aux États-Unis. L’État américain réalise l’acquisition en passant ses propres contrats avec l’industrie. Les prix et les conditions sont fixés de manière contraignante dans ces contrats et sont strictement contrôlés. Toutes les transactions avec le FMS conclues par la Suisse jusqu’à maintenant, y compris des projets d’envergure comme l’acquisition du F/A-18 actuel, ont été couronnées de succès et n’ont pas occasionné de dépassement de coûts.

Autonomie

La Suisse s’efforce de garder la plus grande autonomie possible. C’est donc elle qui détermine en tout temps les données qu’elle entend échanger avec d’autres forces aériennes. De plus, le niveau de cybersécurité du F-35A, qui a été pris en compte dès le début de la phase de développement de l’avion, est élevé. Ce niveau a été atteint notamment par l’architecture de calcul, la sélection des fournisseurs qui participent au développement et l’adaptation constante de la réglementation régissant le traitement des données. Les données sensibles de l’armée sont par conséquent particulièrement bien protégées.

L’acquisition du F-35A assure pour les décennies à venir des centaines de places de travail et de formation à du personnel hautement qualifié en Suisse.
L’acquisition du F-35A assure pour les décennies à venir des centaines de places de travail et de formation à du personnel hautement qualifié en Suisse. ©Lockheed Martin Corporation, Chris Hanoch


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