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État-major de la Police militaire : exercice autour des compétences clés

L’état-major du commandement de la Police militaire (EM cdmt PM) a évalué ses multiples compétences dans le cadre d’un exercice de fond et parfaitement atteint l’objectif visé. Le commandant de corps Aldo C. Schellenberg, chef du commandement des Opérations, orchestrait le tout. Il a tiré un bilan positif.

23.09.2020 | Communication PM

L'état major du Cdmt PM pendant l'exercice PROVOST.
L'état major Cdmt PM pendant l'exercice PROVOST.

Apprendre et développer ses compétences, telle est la voie choisie par l’EM cdmt PM. Outre les travaux préparatoires pour l’année prochaine et le traitement de la planification continue, l’exercice PROVOST, un exercice d’état-major de deux jours, était ainsi au centre du troisième cours EM de l’année.

 

Des discussions pour commencer

Le scénario : la Suisse fait face à une possible attaque militaire. Des groupes armés et violents agissent déjà à l’intérieur de nos frontières. De plus, la criminalité organisée profite de la situation et les forces de sécurité civiles sont parvenues aux limites de leurs possibilités, raison pour laquelle une grande partie de l’armée, dont la Police militaire, a été mobilisée en renfort.

C’est dans ce contexte fictif que les officiers de l’état-major ont commencé à planifier l’engagement des différentes formations de la Police militaire de manière à remplir les missions attribuées. Seul le travail en équipe permet de relever un tel défi, les connaissances de chaque base de conduite devant, de façon coordonnée, être introduites dans la planification de l’action avant que le brigadier Hans Schatzmann, commandant de la Police militaire, puisse donner les ordres à ses subordonnés et conduire l’engagement.

Il s’agissait ainsi de se concerter non seulement avec les partenaires militaires et civils, pour certains fictifs, mais aussi à l’interne. Les échanges au sein de l’état-major et dans les différentes cellules ont donc joué un rôle crucial pour le succès de l’entreprise. Sans oublier l’emplacement choisi pour l’exercice : un hangar pour avions, entièrement équipé, qui offrait d’excellentes conditions de travail, notamment en raison de la proximité spatiale avec les domaines de base de conduite et son espace ouvert. Ces aspects ont renforcé le sentiment de communauté au sein de l’état-major et favorisé les échanges informels, comme plusieurs collaborateurs l’ont souligné par après.

 

Des prestations fournies sous la pression du temps

Contrairement à la plupart des grandes formations militaires qui assument en général aussi la responsabilité de l’engagement dans leur secteur, la Police militaire doit pouvoir fournir des prestations de base et des prestations spéciales en toutes situations à l’ensemble de l’armée, et ce dans toute la Suisse. C’est un aspect qui constitue un défi particulier surtout pour ce qui concerne la planification prévisionnelle. « Faillir dans la planification prévisionnelle revient potentiellement à planifier son échec », fait remarquer le commandant de corps Schellenberg.

Point d’orgue de l’exercice, le rapport de donnée d’ordres a également servi de conclusion à la planification de l’action à l’échelon de l’EM cdmt PM. Au lieu des commandants subordonnés au cdt PM, ce sont le cdt C Aldo C. Schellenberg, chef cdmt Op, et la direction de l’exercice qui y ont assisté. Ce sont eux aussi qui, pendant toute la durée de l’exercice, ont observé le travail de l’EM cdmt PM de façon critique, donné régulièrement leurs retours aux participants dans le cadre d’entretiens intermédiaires et, au final, ont naturellement procédé à leur évaluation. Pour le cdt C Schellenberg, les résultats présentés ont été positifs et solides. Il a salué le fait que les prestations de l’ensemble de l’état-major n’ont cessé de s’améliorer au fil de l’exercice. « Le commandant et l’EM cdmt PM ont fait une démonstration de la preuve par l’acte : ils ont montré qu’ils sont en mesure de prendre des décisions claires, dans une situation extraordinaire complexe et sous la pression du temps, pour l’ensemble de la palette de prestations de la Police militaire, puis de les transformer en concepts réalisables et de formuler habilement, efficacement et avec un bon sens didactique des ordres aux subordonnés », a conclu le commandant de l’échelon supérieur.

 

Apprendre ensemble : la clé du succès

Un exercice qui est réalisé dans des conditions si proches de la réalité a toutefois surtout pour effet de mettre en évidence le potentiel d’amélioration. Fort de ces conclusions, l’état-major peut continuer de travailler et de s’entraîner selon les besoins. Le colonel EMG André Mudry, chef EM cdmt PM, explique que la fin de l’exercice n’est qu’un début : « nous allons nous fonder sur ses conclusions pour continuer à nous développer. » Autre effet positif de l’exercice noté par le colonel EMG, le renforcement de la collaboration au sein de l’état-major.

« Nous avons pu tirer de nombreux enseignements au niveau de la tactique », a pour sa part expliqué le brigadier Hans Schatzmann, cdt PM. Une des clés du succès dans un tel engagement est de parvenir à conduire en tant qu’unité les éléments professionnels et les formations de milice, indépendamment de leurs compétences respectives. L’objectif est toujours d’œuvrer ensemble à la réussite de l’engagement. Mais comment peut-on définir le succès de l’engagement sur la base d’un exercice ? Les collaborateurs d’état-major le savaient déjà avant de commencer : « Notre réussite dépendra de notre capacité à tirer des leçons de ce que nous aurons réalisé. » En ce sens, on peut, à l’issue de cet exercice, affirmer qu’il a véritablement été un succès, ce que la bonne évaluation du cdt C Aldo C. Schellenberg, chef du commandement des Opérations, est encore venue corroborer. Pour terminer, le chef de l’état-major a déclaré : « Continuons de nous entraîner pour nous améliorer encore et encore » et c’est sur cette note de conclusion que s’est achevé cet exercice de deux jours.


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