Le 6 mai dernier, la cérémonie d'assermentation des nouveaux gardes suisses s'est déroulée au Vatican, en présence des plus hautes autorités militaires, civiles et religieuses suisses ainsi que du Saint Siège. Le chef de l'armée, le commandant de corps Philippe Rebord, représentait l'Armée suisse durant cette cérémonie historique. En outre, pour souligner les liens entre les deux institutions, d'autres officiers généraux étaient présents, tels que le divisionnaire Lucas Caduff, commandant de la division territoriale 3, et le brigadier Maurizio Dattrino, commandant de l'école d'état-major général.

Ce fut le pape Jules II della Rovere, ancien évêque de Lausanne, qui appela à Rome en 1506 une compagnie de confédérés pour la protection de sa personne et de sa résidence. Depuis plus de 500 ans, les Suisses accomplissent cette mission, à laquelle d'autres se sont ajoutées au fil des ans. Aujourd'hui, la Garde Suisse Pontificale est la plus vieille armée du monde, héritière d'une tradition militaire suisse qui, au fil des siècles, a été appréciée dans toute l'Europe pour sa fiabilité et son dévouement.

Acriter et fideliter – avec courage et fidélité– dans la devise de la garde résonne encore le sens du sacrifice du contingent suisse qui a mis Clément VII en sécurité durant le sac de Rome le 6 mai 1527. Sur 189 hommes, 147 furent tués. Une fidélité perceptible encore aujourd'hui dans la voix des jeunes hallebardiers qui jurent de servir loyalement et de bonne foi le Souverain Pontife. Un service qui s'est développé au fil des siècles et qui est encore moderne et actuel. Sa nécessité a été reconfirmée par le Pape François qui a autorisé l'augmentation des effectifs de 110 à 135 gardes en 2018. Pour loger ces derniers, une nouvelle caserne verra le jour au Vatican dans les prochaines années. L'histoire évolue, mais la tradition perdure.