L’avenir nous concerne toutes et tous, particulièrement à l’heure actuelle : au vu de la situation en matière de politique de sécurité, les capacités de l’Armée suisse sont au centre de l’attention. Les changements qui ont lieu intéressent aussi bien les personnes qui s’engagent actuellement pour la sécurité de la Suisse que celles qui l’ont fait par le passé pendant des années. Outre les partenaires actifs, les anciens collaborateurs et anciennes collaboratrices de la Police militaire en font également partie.

Prévenir au lieu de réprimer

Dans le cadre de la journée de la Police militaire, le personnel retraité et les membres des organismes partenaires tels que les organisations de secours sont invités chaque année à venir se faire une idée des tâches actuelles de la Police militaire. Cette année, près de 60 personnes ont répondu à l’invitation du commandant, le brigadier Raynald Droz, au quartier général de la Police militaire à l’aérodrome de Sion. Dans son allocution, le brigadier Droz a souligné la nécessité d’opérer régulièrement des changements, tant à l’armée qu’au sein de la police. Il a précisé par ailleurs que nous devions évoluer avec la société et avec notre temps. Ces changements ont des conséquences sur le matériel, l’instruction et le personnel. « Il serait néfaste de vouloir accomplir les tâches de demain avec les moyens d’hier », a-t-il ajouté avec insistance. Il faut donc penser à l’avenir dès aujourd’hui, évaluer les conséquences possibles avec clairvoyance et les intégrer sur le plan conceptuel. Les différentes missions exclusives de la Police militaire ont une influence directe sur les ressources matérielles et en personnel. En outre, des relations de partenariat fortes avec la troupe et ses commandants ainsi qu’avec les différents corps de police civils sont essentielles, a poursuivi le brigadier Droz. Pour qu’une collaboration fonctionne en cas d’urgence, il faut définir et consolider les liens de coopération. Bien que le travail de la Police militaire vise davantage la prévention que la répression, elle est prête à remplir sa mission dans toutes les situations avec les moyens nécessaires. À cet égard, la Police militaire, qui est une formation tactique, peut faire appel à différents spécialistes. Ces derniers sont engagés au sein de deux composantes, l’une professionnelle et l’autre de milice. La seconde comprend quatre bataillons de milice, la compagnie d’intervention de la Police militaire avec les militaires en service long et le commandement d’engagement de la Police militaire recherche et protection.

L’engagement des générations passées

La Police militaire actuelle remplit une mission exclusive au sein de l’organisation générale de l’armée et apporte une contribution essentielle à la sécurité du matériel et des personnes au sein de l’armée. L’organisation a plus de 170 ans d’histoire. Lors de la guerre du Sonderbund, en 1847, la nécessité de disposer d’une police militaire a été reconnue. Après les premières discussions de 1848, ce n’est qu’en 1853 que la décision d’instaurer un service de police à cheval pendant les déplacements a été prise. Les membres de la Police militaire étaient parfois munis de l’équipement des polices cantonales ou simplement reconnaissables grâce au brassard blanc sur leur uniforme. C’était le début d’une évolution impressionnante qui a abouti en 1907 à une version antérieure de l’organisation actuelle. L’évolution et les différentes réorganisations de la Police militaire se sont poursuivies jusqu’à ce jour. « Nos prédécesseurs nous ont montré la voie », a rappelé le commandant, « c’est grâce aux générations précédentes que nous en sommes là aujourd’hui ». La journée de la Police militaire vise à la fois à rappeler ces réalisations, à rendre hommage aux prédécesseurs et à saluer les efforts passés. Les personnes invitées à Sion ont pu découvrir par elles-mêmes, dans le cadre d’une petite démonstration des moyens utilisés actuellement, où en est la Police militaire après toutes ces années.