Les gardiens du ciel en mission sur le lac Léman
La batterie d’intervention pour la défense sol-air a effectué son service du 13 au 15 décembre 2023 dans le cadre d’un service d’appui décidé par le Conseil fédéral. Il s’agissait de surveiller et de protéger l’espace aérien restreint du canton de Genève, ceci afin de protéger le Forum mondial sur les réfugiés 2023, organisé par la Suisse et le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, qui s’est tenu à Genève.
La compagnie d’intervention 204 pour la défense sol-air (DSA) a été engagée sur les rives du lac Léman afin de protéger l’espace aérien au-dessus du site de la conférence à Genève. Cet engagement a eu lieu dans le cadre de l’engagement subsidiaire décidé par le Conseil fédéral en faveur des autorités civiles genevoises. Outre le service d’appui, le Conseil fédéral avait décidé le 29 novembre 2023 de restreindre temporairement l’espace aérien, ce qu’il fallait faire respecter.
Les membres de la compagnie d’intervention de défense contre avions en service long 204 engagés en étaient à leur 6e semaine de service long. La troupe a assuré avec un grand professionnalisme, par périodes de 12 heures, l’occupation de l’unité de feu installée sur les rives du lac Léman, composée de canons antiaériens de 35 mm 63/12 et d’appareils de conduite de tir 75/10.
La protection de l’espace aérien, une mission originelle de l’armée
Grâce à la liaison par ondes dirigées établie par le commandement Cyber, toutes les données recueillies par les radars des unités de feu ont été directement transmises au Air Operation Center (AOC) des Forces aériennes à Dübendorf sur l’image de la situation aérienne. L’officier d’engagement DSA y surveillait en permanence la situation aérienne et pouvait ainsi informer le Chief Air Defense de la situation 24 heures sur 24. En cas d’urgence, les unités de feu seraient directement exploitées par l’AOC, avec l’appui des troupes présentes sur place.
La sauvegarde de la souveraineté aérienne est une tâche originelle de l’armée. Cette mesure était nécessaire, car il s’agissait d’une rencontre internationale de haut niveau et la Suisse est tenue de garantir la sécurité d’invités protégés par le droit international. La restriction ne concernait que les petits aéronefs tels que les avions de tourisme et les hélicoptères, ainsi que les vols d’affaires privés non commerciaux. Les vols commerciaux de l’aéroport international de Genève n’en ont pas été affectés. C’est la protection de l’espace aérien qui rend possible la tenue d’une conférence internationale.

