Comment en êtes-vous arrivé à cet engagement ?

Durant mon service-long en tant que préposé-hélicoptère, j'ai eu écho des différents engagements à l'étranger, que ce soit en Grèce, en Suède ou justement au Kosovo. J'ai appris lors d'une discussion avec une pilote que les Forces Aériennes étaient d'ailleurs intéressées à engager un mécanicien/loadmaster aux Balkans pour une plus longue période. Je savais qu'un engagement en tant que milicien à l'étranger sur les hélicoptères de l'armée n'était pas possible, mais grâce à des formations et des instructions au cours de mon service long, ainsi que le PSO à Stans, j'ai pu être formé et certifié pour l'engagement, et le projet a pu se concrétiser. Grace à l'intérêt et à la flexibilité des Forces Aériennes, je suis désormais basé au Kosovo jusqu'au printemps prochain.

Quelles sont les différences / avantages d'un mécanicien/loadmaster permanent ?

Le fait de remplacer un mécanicien/loadmaster soulage les Bases Aériennes en Suisse, car elles ont un mécanicien/loadmaster de moins à engager à l'étranger. En plus, de par ma constante présence sur place, je facilite le partage d'expériences et d'informations entre les différents crews, ce qui permet à nos clients de retrouver une qualité de service plus linéaire et régulière à bord des hélicoptères, ce qui diffère du cas où chaque loadmaster agit d'une manière différente.

Enfin, je connais personnellement les gens du contingent ce qui me permet d'avoir un contact plus direct et ainsi, j'apporte un avantage pouvant s'avérer précieux.

Quels sont les challenges / qu'est-ce qui est nouveau pour vous dans votre fonction ?

Selon moi, le Mindset constitue le plus gros challenge. Par exemple, il est possible en Suisse d'atterrir et de faire le plein en tout lieu et même en cas de problème technique, de l'aide ou du soutient peuvent être envoyer rapidement. Par contre au Kosovo, ce genre de processus nécessitent bien plus de temps jusqu'à ce qu'ils aboutissent. S'ajoute à cela le contexte géopolitique où un simple atterrissage d'urgence dans certaines régions peut avoir des conséquences désagréables. Le ressenti de voler dans un contexte de tensions au nord du Kosovo contraste grandement avec celui de voler en Suisse avec sa paix.

La météo est également un facteur décisif. Non seulement elle varie beaucoup, mais en plus il n'y a pas de moyen d'obtenir des prévisions météorologiques autant détaillés, informatives et fiables qu'en Suisse.

Le dernier challenge concerne la maintenance qui diffère de ce qui se fait en Suisse. Nous exerçons principalement dans une grande tente dans laquelle sont disposé nos hélicoptères et où la météo a une plus grande influence sur notre environnement de travail.

Quelles sont vos espérances de cet engagement ?

Pour cet engagement, il manquait la personne qui donnerait l'impulsion de départ. J'espère que je puisse donner cette impulsion à de nouvelles personnes ayant justement suivi la même formation que moi.

De plus, j'espère pouvoir contribuer à la paix en Europe. Naturellement je me souhaite aussi un engagement très riche en expériences.

Que souhaitez-vous faire après votre engagement ?

Je prépare un voyage à travers l'Amérique, du nord au sud. Je ne vais pas planifier plus dans les détails car j'ai prévu de faire le plus possible de manière spontanée. A plus long terme je veux être indépendant professionnellement. Je ne peux pas en dire plus pour le moment.