Impossible de ne pas les remarquer. Montées près de la scène principale de la Fête fédérale de gymnastique d’Aarau, les tentes de camouflage de la nouvelle exposition de l’armée se voient de loin. Des militaires et des collaborateurs civils animent les différents stands consacrés aux tâches diverses et variées accomplies par l’armée et aux moyens dont elle dispose pour remplir sa mission. « Nous proposons bien davantage que des chars, des avions et des biscuits », note Claudia Hofer, du service de communication de l’armée. L’armée doit saisir les occasions de se présenter à la population et les événements de grande envergure (voir encadré) s’y prêtent parfaitement.

Bâtisseurs de ponts sur l’Aar

« C’est la fête », se réjouit Claudia Hofer, parlant aussi bien de l’exposition de l’armée que de la fête de gymnastique. Depuis tôt ce matin, les visiteurs de la plus grande manifestation de sport de masse en Suisse sont accueillis avec du chocolat et des biscuits militaires. L’exposition de l’armée propose aussi un concours dont les questions portent sur les différents domaines présentés. La question n^o 2, par exemple, concerne la longueur d’un pont construit par les militaires du bataillon du génie lors de leur cours de répétition en mars. Pour trouver la réponse, rien de plus simple : les visiteurs sont invités à arpenter l’ouvrage avant de proposer leur évaluation.

Un stand présentant l’application de fitness ready #teamarmee rencontre également un franc succès, d’autant plus que le sujet convient tout à fait à une fête de gymnastique. Les participants s’y mesurent en testant la force de leur tronc ou en pratiquant l’appui sur une jambe, deux disciplines qui sont intégrées à l’application. Motivant les troupes de visiteurs, le premier-lieutenant Mara Hug encourage enfants et adultes à faire la planche le plus longtemps possible en levant les pieds en alternance. « Plus bas le postérieur ! », ordonne-t-elle et un groupe de gymnastes de Gränichen, commune du canton d’Argovie, s’exécute. « Allez, tenez bon ! C’est une question de volonté… », lance Mara Hug. Les sportives ont tenu tout de même plus de trois minutes.

Information pour les futurs apprentis et les professionnels

Plus loin, l’équipe d’apprentis de Simon Zulliger, responsable de la formation professionnelle initiale au Centre logistique de l’armée d’Othmarsingen (CLA-O), présente les douze métiers proposés par le centre. Selon David Stocker, qui aura bientôt terminé sa formation de mécatronicien, le DDPS propose un meilleur encadrement de ses apprentis que d’autres entreprises : « Le maître d’apprentissage a le temps de s’occuper de nous. » Le métier demande aussi bien des connaissances théoriques que des aptitudes manuelles, précise son collègue, Ayman Christen.

Laura Hilber, future employée de commerce en troisième année d’apprentissage, a saisi l’occasion de se former au CLA-O qu’elle connaît depuis longtemps puisque son père y travaille également. Elle envisage plus tard d’accomplir son service militaire. Sa collègue, Corina Deubelbeiss, estime que leur environnement de travail est passionnant : « J’y découvre les différentes tâches et fonctions de l’armée et j’apprends beaucoup, non seulement en ce qui concerne directement le métier d’employée de commerce mais aussi la logistique. »

Le centre de compétences SWISSINT est également présent. Son stand est un outil important pour entrer en contact avec les spécialistes et les professionnels susceptibles de s’engager volontairement pour une mission à l’étranger, souligne Peter Küng de SWISSINT. En effet, lors des manifestations d’envergure, l’armée peut toucher un public plus large, par exemple les femmes, qui dispose des compétences spécialisées recherchées par SWISSINT.

Bilan

Les premiers retours de l’exposition d’Aarau sont positifs, résume Claudia Hofer. Les visiteurs ont tout particulièrement apprécié les lunettes de réalité virtuelle, que l’armée présentait pour la première fois dans ce cadre d’exposition. Les enfants peuvent y visualiser un film sur la Patrouille Suisse, tandis que les adultes s’immergent dans un combat urbain mené par les grenadiers. Les gens aiment les gadgets et n’hésitent pas à faire la queue au stand. « Notre concept d’exposition fonctionne dans l’ensemble, même si nous avons pu constater des potentiels d’amélioration », conclut Claudia Hofer. Des adaptations seront faites pour la prochaine exposition, planifiée en août, lors de la fête célébrant l’anniversaire de la place d’armes de Thoune.